[Autour des livres] Ces livres à mettre sous le sapin - Noël 2019
Sortez les décorations, les lumières, les sapins. Habillez votre arbre : guirlandes, boules, oranges séchées, petits lutins et cerfs. Mettez-en partout et terminez par garnir le pied. Ce pied qui le soir du 24 décembre se couvrira d'emballages cadeaux (recyclés ou recyclables hein c'est important !).
Et si vous n'avez pas encore commencé vos achats, pas de panique, voici comme chaque année une sélection de livres ‒ choisis par quelques super blogueurs/ses éclectiques, parfois un peu dingues et surtout passionnés ‒ et qui nous l'espérons ravira petits et grands !
Et si vous souhaitez en savoir encore plus sur ces livres, les liens vers les chroniques sont insérés sur les titres.
✶ Ma sélection ✶
La poésie ne se vend pas ? La poésie ne plaît pas ? Attendez de parcourir, de découvrir ces trois livres que je vous propose et vous verrez comme la poésie a toute sa place, dans nos vies.
Prendre corps de Catherine Voyer-Léger (La Peuplade)
Je n'ai jamais chroniqué ce livre, jamais su trouver les mots. Pourtant souvent je relis au hasard quelques pages de ce drôle d'objet littéraire, intime et universel.
Prendre corps. J'ai laissé le mien s'y fondre. Dans ce que Catherine Voyer-Léger est parvenu à faire : un corps écrit. Fragmenté par les aléas de la vie. Les fatalités. Un livre poésie sur le corps de la femme, la chair et l'esprit. Du dedans et du dehors. Mais il serait dommage de ne l'offrir qu'aux femmes. Il peut toucher les hommes. Nos hommes, nos chers et tendres, nos pères, nos fils. Sans donner les clés, les aider à comprendre. A entrevoir ce que l'on tait. Et puis il y a aussi dans ces pages des fragments unisexes. Les cicatrices, la mémoire, les doutes, les fragilités, les désirs. Les abandons. Les attractions et répulsions. Universel vous dis-je. Et on en sourit autant qu'on en trempe nos yeux.
Les gens dans l'enveloppe d'Isabelle Monnin (Le livre de poche)
Je vous en parlais la semaine dernière sur le blog, mais ce livre-album délicat, audacieux, profondément humain, ne me quitte plus depuis plusieurs semaines. Isabelle Monnin dresse par la fiction et le récit les absences qui rongent, les fantômes qui hantent, les solitudes qui pèsent. Des portraits de gens ordinaires qui prennent une place particulière dans notre cœur. Un peu comme ils l'ont fait lorsqu'elle a acheté ce lot de photographies. Un peu comme ils l'ont fait lorsqu'Alex Beaupain a écrit et composé sur eux. Mais aussi les absences qui nous rongent, les fantômes qui nous hantent.
Autre chose de Thomas Vinau (Le Carnet des Dessert de Lune)
Que serait un Noël sans Thomas Vinau ? Vous commencez à me connaître. Printemps, été, automne ou hiver, Thomas Vinau est à prescrire à chaque saison. Et avec Autre chose la saison est peut-être un peu plus froide, un froid giflant. Un peu plus mélancolique. Un peu plus imaginaire aussi. Mais toujours on y retrouve les thèmes chers à l'auteur, sans cesse renouvelés. La nature qui se transforme, se fait boueuse, animale ou musicale. Les corps qui se muent. Yeux pointus. Les rêves qui explosent en vol. Aube ravage. Du tragique empreint de légèreté, de drôlerie. Des mots simples pour des histoires douloumineuses*.
*Douloumineux/Douloumineuse : est dit d'un état ou d'une chose qui allie le douloureux au lumineux.
(je ne suis pas folle vous savez)
Prendre corps de Catherine Voyer-Léger (La Peuplade)

Prendre corps. J'ai laissé le mien s'y fondre. Dans ce que Catherine Voyer-Léger est parvenu à faire : un corps écrit. Fragmenté par les aléas de la vie. Les fatalités. Un livre poésie sur le corps de la femme, la chair et l'esprit. Du dedans et du dehors. Mais il serait dommage de ne l'offrir qu'aux femmes. Il peut toucher les hommes. Nos hommes, nos chers et tendres, nos pères, nos fils. Sans donner les clés, les aider à comprendre. A entrevoir ce que l'on tait. Et puis il y a aussi dans ces pages des fragments unisexes. Les cicatrices, la mémoire, les doutes, les fragilités, les désirs. Les abandons. Les attractions et répulsions. Universel vous dis-je. Et on en sourit autant qu'on en trempe nos yeux.
Les gens dans l'enveloppe d'Isabelle Monnin (Le livre de poche)
Je vous en parlais la semaine dernière sur le blog, mais ce livre-album délicat, audacieux, profondément humain, ne me quitte plus depuis plusieurs semaines. Isabelle Monnin dresse par la fiction et le récit les absences qui rongent, les fantômes qui hantent, les solitudes qui pèsent. Des portraits de gens ordinaires qui prennent une place particulière dans notre cœur. Un peu comme ils l'ont fait lorsqu'elle a acheté ce lot de photographies. Un peu comme ils l'ont fait lorsqu'Alex Beaupain a écrit et composé sur eux. Mais aussi les absences qui nous rongent, les fantômes qui nous hantent.
Autre chose de Thomas Vinau (Le Carnet des Dessert de Lune)

*Douloumineux/Douloumineuse : est dit d'un état ou d'une chose qui allie le douloureux au lumineux.
(je ne suis pas folle vous savez)
✶ La sélection de Fanny (Pages Versicolores) ✶
Les archives des enfants perdus de Valéria Luiselli (L'Olivier)
Roman de la rentrée littéraire passé inaperçu et qui pourtant offre une littérature puissante dont on ne ressort pas indemne.
Dans leur voiture, en route pour différents projets professionnels, on suit une famille qui se délite tout doucement. Peu de paroles sont échangées durant cette traversée des Etats-Unis mais la tension est grande.
Tout au long du roman, c'est l'Histoire de l'Amérique qui se joue devant nous, celle d'aujourd'hui et son rapport avec la migration, celle d'hier avec ses populations autochtones.
Offrir ce livre c'est assurer une lecture forte, prégnante. Une de mes lectures les plus marquantes.
Feel Good de Thomas Gunzig (Au diable Vauvert)

On retrouve ici toute la verve empreinte de cynisme du chroniqueur Thomas Gunzig. Ce livre se dévore, il a la dose nécessaire de suspens, d'aventures rocambolesques, d'amour et d'humour.
Il sort des sentiers battus et offre des personnages attachants. C’est tout simplement brillant (n’ayons pas peur des mots!) : les descriptions sont succulentes, le ton utilisé est pince-sans-rire et donne à réfléchir.
L'arbre rouge de Shaun Tan (Gallimard Jeunesse)
Sorti en 2010, cette pépite n'a rien perdu de sa beauté.
Cet album ravira tous ceux qui ont parfois le cœur un peu gros mais qui arrivent à trouver un peu de lumière dans le quotidien. C’est une œuvre qu’il faut parcourir doucement et avec attention, en observant les détails que l'auteur a parsemés tout au long de cette histoire. À chaque page, les illustrations procurent frissons et éclats dans les yeux.
Shaun Tan c'est de la poésie en perfusion, on en redemande parce que ça fait du bien!
✶ La sélection d'Antoine (130 livres) ✶
Eureka Street de Robert McLiam Neeson, (Chez 10/18)
« Toutes les histoires sont des histoires d’amour » dit l’incipit d’Eureka Street, véritable déclaration de la flamme de l’auteur à Belfast la grise, au temps des derniers soubresauts de la guerre entre Catholiques et Loyalistes. Amis d’enfance, Jake et Chuckie ne sont pas nés dans le même camp, mais ils se tamponnent de la politique. Le premier est un gros bras lettré et mélancolique, le second un gouailleur de génie rondouillard. Les deux néo trentenaires vont grandir d’un coup et trouver enfin un sens à leur vie. Et vous, vous pleurerez avec eux, de rire, de rage et d’émotion brute. Parfait pour réconcilier avec la lecture.
Une flèche dans la tête de Michel Embarek (Joëlle Losfeld éditions)
Flanqué d’un mystérieux étui à violon, un retraité migraineux du renseignement français entreprend, avec sa fille quadra émigrée à Montréal, une descente du Mississippi. Pour eux, de Memphis à la Nouvelle Orléans, l’enjeu est de savoir ce qui reste du blues du delta, comme de la relation si distendue entre leurs deux solitudes. Pour nous, il s’agit de s’administrer un grand shoot de culture du sud américain profond, et de s’émerveiller de la maîtrise de l’auteur Michel Embarek. La narration tout en ellipses, l’admirable concision des 113 pages et le style incroyablement riche et personnel sont le fruit d’une patiente pratique d’ébéniste des mots, dont le résultat laisse pantois.
Ce que cela coûte de WC Heinz (Monsieur Toussaint Louverture)

✶ La sélection de Claire (The Frenchbooklover) ✶
In waves d'AJ Dungo (Casterman)
Ce livre constitue une de mes plus belles lectures de cette année en matière de 9ème art. Il entremêle une initiation à l'histoire et à la philosophie du surf et un arc narratif plus personnel, celui de la relation amoureuse entre le narrateur et Kristen. Par vagues successives, on revient sur les étapes de leur idylle, dans un chaos chronologique qui épouse au mieux les méandres de la mémoire. Marée de souvenirs qui nous immerge sous un flot d'émotions, sans jamais sombrer dans le pathos.
Un ouvrage fort, essentiel et pudique sur la résilience et ces courants qui nous emportent et nous soutiennent. Comme si le surf devenait la métaphore de nos destins.
À la ligne de Joseph Ponthus (La Table Ronde)

Le livre des métiers imaginaires de Pierre Ducrozet, Julieta Canepa et Eva Palomar (Actes Sud Junior)
Cet album nous emmène loin, très loin, sur les rives du pays imaginaire où tout est possible. On y croise tour à tour une équilibreuse de cœurs ou un symphoniste de gouttes de pluie. On se réfugie dans cette bulle de poésie, dans ce cocon de songe protecteur où les mots nous bercent et les dessins nous font plonger dans des rêves à la Dali.
Je ne peux donc que te remercier pour cette très belle découverte, qui ravira autant les petits que les grands.
✶ La sélection de Noémie (@noemiekjegueure) ✶
Le Discours de Fabrice Caro (collection Sygne chez Gallimard)

Le Dimanche des mères de Graham Swift (Chez Folio)
Parce qu'on n'entendra jamais assez la voix de femmes de caractère, indépendantes, fortes, Le Dimanche des mères s'impose comme une lecture nécessaire. Graham Swift nous présente la jeune Jane, domestique de son état, sans la cantonner à ce statut ; amante de Paul, futur avocat et héritier d'une grande fortune, elle passe au-delà des règles imposées par la société des années 1920 pour écouter son corps et ses désirs et, par des pensées audacieuses, bouleverser le carcan d'une vie qui n'a rien de pré-établi. C'est un roman empreint d'une grande sensualité, et dont l'héroïne nous semble d'une modernité folle dans un monde qui ne lui laisse que bien peu de latitude.
La Serpe de Philippe Jaenada (éditions Points)

À vos librairies (indépendantes évidemment) !
Et si vous n'en n'avez pas assez...
Oh Amandine, quel plaisir de voir Prendre Corps dans ta sélection... <3
RépondreSupprimerJe rajoute quelques unes de ces propositions dans ma liste au Père Noël!
Oui avoir envie de le mettre à l'honneur m'a permis de trouver quelques mots à mettre dessus. Et peut-être pas qu'ici d'ailleurs :)
SupprimerVous m'avez fait aussi rajouter des titres. Tentateurs !
Je n'aurais pas dû venir, je le savais :-) / C'est chouette de trouver dans cette sélection des choses un peu différentes.
RépondreSupprimerAh je suis contente que tu trouves cette sélection un peu différente :)
SupprimerElles sont pas mal ces recrues 2019 ahah
En voilà une sacrée sélection ! Comme si notre lettre au Père Noël n'était pas suffisamment pleine de titres de livres comme ça !!!
RépondreSupprimerEst-ce la lettre qui est pleine ou les étagères ? :-D
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