Autour des livres : rentrée littéraire de janvier 2017


Après la rentrée littéraire de septembre, et ma liste incommensurable de titres que je n’ai toujours pas terminée et qui continue de s’agrandir, place à la rentrée littéraire de janvier. 
Voici mes quelques repérages et futurs craquages :-D Bien sûr cette liste évoluera très certainement au fil des mois en fonction de vos coups de cœur et recommandations.

Le moins que l’on puisse dire c’est que Grasset me fait de l'oeil et que mes choix ne se portent pas forcément sur ce qu’il y a de plus gai …
Et vous avez-vous déjà fait quelques repérages ? 


« Vie de ma voisine de Geneviève Brisac «
chez Grasset

Ça commence comme une nouvelle d’Alice Munro : lors d’un déménagement, une romancière est abordée par sa voisine du dessus qui l’a reconnue, et l’invite chez elle pour parler de Charlotte Delbo. Ça continue comme un récit d’Isaac Babel. Car les parents de Jenny, la voisine née en 1925, étaient des Juifs polonais membres du Bund, immigrés en France un an avant sa naissance.
Mais c’est bien un livre  de Geneviève Brisac, un « roman vrai » en forme de traversée du siècle : la vie à Paris dans les années 30, la Révolution trahie à Moscou, l’Occupation – Jenny et son frère  livrés à eux-mêmes après la Rafle du Vel' d’Hiv,  la déportation des parents, la peur, la faim, les humiliations, et l’histoire d’une merveilleuse amitié… Le roman d’apprentissage d’une jeune institutrice douée d’une indomptable vitalité, que ni les deuils ni les tragédies  ne parviendront à affaiblir.
Ça se termine à Moscou en 1992, dans la salle du tribunal où Staline fit condamner à mort les chefs  de la révolution d’Octobre, par la rencontre improbable mais réelle entre des « zeks » rescapés du Goulag et une délégation de survivants des camps nazis.
A l’écoute de Jenny, Geneviève Brisac rend justice aux héros de notre temps, à celles et ceux qui, dans l’ombre, ont su garder vivant le goût de la fraternité et de l’utopie.

Retrouvez ma chronique ici


«Le pas suspendu de la révolte de Mathieu Belezi «
chez Flammarion 

Six membres d'une famille au bord de l'implosion crient leur révolte. Certains veulent encore croire en un monde meilleur quand d'autres veulent dynamiter le mensonge et l'hypocrisie d'une époque sans rédemption possible. Le portrait d'une société qui laisse les égoïsmes l'emporter sur toute idée sociale ou morale.

«La téméraire de Marine Westphal «
chez Stock


Alors qu'il fait un repérage sur les sentiers pédestres des Pyrénées, Bartolomeo est victime d'un AVC. Sali, sa femme depuis trente ans, ne quitte pas son chevet. Tandis que Bartolomeo s'en va doucement, ses souvenirs ressurgissent : les bains dans l'eau glacée des lacs, les randonnées, les enfants, exprimant la volonté d'une femme décidée à réenchanter les derniers instants de son mari.

Retrouvez ma chronique ici

«La vie magnifique de Franck Dragon de Stéphane Arfi «
chez Grasset

Et si la poésie de l’enfance était notre plus grande force pour survivre aux drames ? L’histoire tragique et lumineuse d’un enfant pris dans les filets de la guerre, extrême folie d’un monde qui marche sur la tête.



«La baleine thébaïde de Pierre Raufast «
chez Alma


Après avoir lu La fractale des raviolis que j'ai beaucoup aimé, je dois dire que ce nouveau roman m'intrigue beaucoup.

Fraîchement diplômé, Richeville, jeune homme timide et idéaliste embarque au nord de l’Alaska, sur un bateau. Objectif : retrouver la fameuse « baleine 52 », qui chante à une fréquence unique au monde. Mais l’équipage affrété par le sinistre Samaritano Institute a d’autres desseins. Au menu : l’inquiétant Dr Alvarez, un hacker moscovite, une start-up californienne, une jolie libraire et des cétacés solitaires, mutants ou électroniques qui entrainent Richeville dans un tourbillon d’aventures extraordinaires.
Mêlant science, fantaisie et tendresse, Pierre Raufast démontre avec brio dans ce roman sa capacité inépuisable d’imagination et son talent jubilatoire.

Retrouvez ma chronique ici

« Tout ce dont on rêvait de François Roux «
chez Grasset

Dans les années 90, Justine, vingt-cinq ans, rêve d’une grande histoire d’amour. Elle tombe éperdument amoureuse d’Alex, mais vingt ans plus tard, c’est avec son frère, Nicolas, qu’on la retrouve mariée et mère de deux enfants. Elle vit un bonheur tranquille, jusqu’au jour où Nicolas est licencié et plonge irrémédiablement.
Le talent de François Roux est de s’emparer de l’histoire immédiate et d’en faire le récit, au plus près de la réalité sociale, affective et politique. Après Le bonheur national brut, fresque virtuose des années Mitterrand, il poursuit la chronique de notre époque, minée par le chômage et les compromis idéologiques, avec une lucidité et une sensibilité de grand romancier. Du mariage pour tous à la tuerie de Charlie-Hebdo, le portrait sans concession de notre société à travers l’histoire, la chute et la rédemption d’un trio amoureux.

Un excellent roman que je vous invite à découvrir et pour lequel vous pouvez retrouver ma chronique ici


«Mâcher la poussière d'Oscar Coop-Phane «
chez Grasset


Le baron Stefano tue un jour un gamin qui traînait sur ses terres. Mais l’enfant était le neveu d’un des chefs de la Mafia, décidé à se venger. Le tuer est impossible, trop de familles dépendent de ses terrains. A la place, on l’emprisonnera à vie dans un hôtel de luxe pour le condamner à y attendre sa mort. Lui qui ne vivait que pour ses oliviers et son amer du soir découvre le poids du temps et de la solitude. Enfermé dans sa chambre, les salles de bal, de réception, les cuisines et sous-sols qu’il apprendra à connaître, verra se faner et renaître, surveillé par les hommes qui au dehors le gardent et ceux qui, de l’intérieur, le dupent, le baron en lin blanc lime les jours en cherchant entre ces centaines de murs un reste de poésie. Et de vie.
Il y a bien Isabelle, la jeune femme de chambre dont la fraîcheur l’attire, mais comment vivre un amour dont le seul lit est une prison ? Il y a bien Joseph, le barman qui chaque soir lui donne son viatique, l’alcool – avant que d’autres drogues ne viennent - Joseph et son rêve d’ouvrir un club de jazz où Isabelle pourrait chanter, et peut-être enfin l’aimer. Il ya bien Matthieu, juché derrière le comptoir de sa réception, il connaît tout le monde, surveille chacun, jouit d’un certain pouvoir. Mais comment se lier à ceux avec qui on ne partage que quelques heures et des décors sans âme ? C’est avec eux pourtant que Stefano va vivre une vie faite de joies fugaces, volées ça et là à de rares clients (un jeune couple lumineux, un écrivain célèbre qu’on jurerait être Raymond Roussel) ; d’excitations précieuses (un amour charnel, deux escapades risquées loin des murs de l’hôtel) ; de débauches provisoires et de fêtes privées que Joseph, pour l’aider ou le faire sombrer, organise dans sa suite ; de trahisons, car Joseph, Isabelle, Matthieu et les autres, ne rêvent, comme Stefano, que de se libérer, quitte à tuer pour ça ; une vie de rêves surtout, car on peut enfermer un corps mais rarement un esprit. 

«Par amour de Valérie Tong Cuong «
chez JC Lattès

Parce qu’après avoir découvert Pardonnabe, impardonnable cet été grâce à la gentillesse de Virginie des Lectures du mouton, il est hors de question que je passe à côté de son nouveau roman.

Avec cette fresque envoûtante qui nous mène du Havre sous l’Occupation à l’Algérie, elle trace les destinées héroïques de gens ordinaires, dont les vies secrètes nous invitent dans la grande Histoire. Par amour, n’importe quel être humain peut se surpasser. On tient debout, pour l’autre plus encore que pour soi-même.


Vous pouvez découvrir d'autres sélections chez Bric à Book et Les lectures du mouton. Et si vous souhaitez une liste complète des sorties de janvier, ça se passe chez Jostein 

Commentaires

  1. Moi aussi j'avoue avoir déjà fait quelques petits repérages, notamment chez Fayard ou chez Zulma, alors que je lis peu de livres de chez eux d'habitude !

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  2. Ahhh oui la baleine de Pierre !!! À lire absolument.
    "Là téméraire" de Stock fait partie de mes attendus... et puis Valérie évidemment ! ��

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    1. Je sais que toi petite chanceuse que tu es tu l'as déjà lu la baleine, alors vu ce que tu me dis là je me le procure dès sa sortie !!
      "La téméraire" m'attend patiemment dans la tablette. J'ai un peu de difficulté à avancer sur mes lectures en ce moment avec les folles semaines que j'ai mais bon.

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    2. Moi aussi j'ai du mal surtout avec les 68 et le Grand Prix des Lectrices ELLE.

      Oh oui, faut lire la baleine et je t'invite à lire si tu peux avant "La variante chilienne" car il y fait référence par moment (mais t'inquiète pas nécessaire de l'avoir lu pour comprendre la baleine).

      Je vais publier mon billet ce soir sur la rentrée littéraire de janvier. Je vais y mettre le lien de ton billet et celui de Leiloona.

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    3. Deux belles aventures mais je me doute que ça demande beaucoup de temps.

      "La variante chilienne" faisant partie des livres à acheter autant que je passe par celui-là avant ;-)

      Je rajoute ton lien aussi :-)

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  3. gabriellelafuente2 décembre 2016 à 00:30

    J'ai fait mes repérages avec copains et copines d'emails et on donne notre tiércé de lecture obligatoires : La téméraire, de Westphal nous attire comme des glu(e)s, le Tong Cuong/par amour nous aimantent autant que faire se peut et le La vie magnifique de Frank Dragon nous rend curieux et curieuses (ce titre est trop beau). et hop c'est dit.

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    1. Ça promet de bons moments. Pour ma part j'ai démarré "La téméraire" hier soir j'aime beaucoup l'écriture de Marine Westphal.
      Par avance, bonnes lectures :)

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