Vous descendez ? - Nick Hornby

Je découvre à travers ce roman un auteur dont j’entends beaucoup de bien notamment avec la sortie de « Funny Girl » lors de la rentrée littéraire. Un auteur connu pour son humour décapant et ses œuvres où la musique y est fortement présente.Verdict sur cette découverte …



4ème de couverture
La nuit du Nouvel An, à Londres, quatre personnages atypiques, déçus par leur existence et bien décidés à faire le grand saut, se retrouvent sur le toit d'un immeuble de quatorze étages...

Martin, présentateur vedette de la télévision, dont la carrière et la famille ont été brisées par un scandale retentissant ; Maureen qui n'en peut plus de s'occuper, seule, d'un fils handicapé ; Jess, souffrant d'une grosse peine de cœur, pleine d'amertume (et d'alcool) ; et enfin JJ, jeune Américain dont les rêves de devenir rock star ont finalement disparu. 

Outre le désespoir, ce quatuor improvisé a en commun... une
petite faim et retrouve peu à peu, autour d'une pizza, le goût de la vie. 

Alors là on s’attend à avoir du décalé, du lourd, du très lourd avec une 4ème de couverture aussi alléchante. Et sincèrement c'est à la fois un bijou d’humour et de ridicule tant les personnages sont loufoques et parfois tellement à côté de la plaque.


Ces 4 héros ou plutôt anti-héros, (un suicidaire peut-il être un héros ? la question mérite d’être posée), sont pour certains complètement barrés et tellement bourrés de stéréotypes qu’on ne peut qu’en rire ! 

Il y a la cadette, une ado en fin d’adolescence qui se prend pour une adulte mais qui est bien cramée, à qui on a envie de donner des baffes. On imagine parfaitement son intonation et sa désinvolture à travers le récit de Hornby et pourtant au fil du récit elle devient pour nous "attachiante", c’est parfaitement le mot qui colle à sa personnalité.
Il y le quadragénaire, stéréotype de l’homme qui n’a jamais su se poser dans sa vie, qui pense que le monde lui appartient au point que rien n’a d’importance. Et pour autant, on en vient à se demander si ce n’est pas tout simplement le monde dans lequel nous vivons qui engendre ce je m'en foutisme.
Puis il y a le jeune adulte, qui se cherche, ne vit que pour la musique et pense avoir tout perdu lorsque son groupe se sépare. Il est le personnage qui m’a le plus touché, certainement parce qu’il est aussi celui auquel je me suis le plus identifiée.
Et pour finir la quinquagénaire, prude, coincée, croyante dont la vie, ou plutôt la non vie, ne lui a pas vraiment sourit.
Quatre générations pour quatre tempéraments bien différents qui feront naître bien des étincelles. Des situations ridicules, une envie suicidaire commune mais absurde. Pourtant, sans même s’en rendre compte, ils s’aideront mutuellement, si ce n’est pour avancer, au moins pour continuer, à passer un jour de plus dans ce monde dénué de sens pour eux.

Vous l’aurez compris on oscille entre le ressenti des quatre personnages, un coup Martin, puis Maureen, Jess ou encore JJ ce qui rend le récit parfois long (cette fois c’est mon ressenti :p). De plus il y a beaucoup de références culturelles anglo-saxonnes ce qui peut parfois rendre la lecture fastidieuse. Il faudrait presque noter, voir avoir son ordi à ses côtés pour faire les recherches (pas facile quand on est dans le tram :-p). Dans ces références, on découvre l’univers musical de l’auteur et ça c’est chouette. Sincèrement j’ai écouté du rock, de la pop tout le long de cette lecture parce que ça nous appelle.

Néanmoins, je suis restée sur ma faim, je m’attendais à un autre dénouement, 330 pages pour arriver à cette fin là, ça me déçoit un peu, j’en suis frustrée.

Bref c’est un livre rempli de sarcasme, de cynisme et c’est drôle, très drôle. Néanmoins je le déconseille aux personnes pour qui le thème du suicide est un sujet sensible.

**Passage favoris**
« Nous avons tous en général une corde qui nous lie à quelqu'un ; elle peut être courte ou longue. Mais on ne connaît jamais sa longueur. Ce n'est pas nous qui décidons. »

« Si tu empruntes les fringues d’une autre, les trucs qui l’intéressent ou sa façon de parler, ça te fait un peu de vacances de toi-même, moi je trouve. »

« J’ai enfin reconnu que j’avais voulu me tuer, non parce que je détestais vivre, mais parce que j’adorais vivre. »


**En écoutant et buvant**
23 floors up de Teleman (et son album complet d’ailleurs)
Lyla par The Districts
Too dry to cry de Willis Earl Beal
Accompagné d'une Guiness (vous comprendrez pourquoi à la lecture)

© Amandine

Commentaires

  1. Un auteur que j'aimerai bien découvrir !

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    1. @AccroAuxMots je te le conseille. Pour ma part c'est mon premier livre de lui mais pas le dernier c'est sûr

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